La Fabrique d’Assurance a réuni son premier colloque annuel : une réflexion autour des nouvelles frontières de l’assurance.
Un an après son lancement, la Fabrique d’Assurance a réuni, pour ce premier colloque, des dirigeants autour d’une réflexion sur « les nouvelles frontières de l’assurance ». Au programme, deux tables-rondes intitulées « Fragmentation de la société et solidarité par l’assurance : comment assurer les bords de la société? » et « L’incidence de la médecine prédictive et réparatrice sur l’assurance » qui donneront la parole à des personnalités du monde de l’assurance, de l’univers mutualiste, de la santé, de la recherche, de l’économie ainsi que des institutionnels et des politiques...
Le colloque de la Fabrique d’Assurance s'est déroulé, le 19 septembre 2016, au Conseil économique social et environnemental. Il a exploré les nouvelles frontières de l’assurance et Alexandre André, directeur général de la Fabrique d’Assurance a présenté en exclusivité les propositions du Livre Blanc sur la micro-assurance. Les préconisations sont le fruit du résultat d’un an de réflexion de trois groupes d’experts, pour lever les freins au développement de ce marché en France et dans les pays occidentaux.
1ère table ronde avec (de g. à dr.) Frédéric Lavenir (Directeur général de CNP Assurances), Didier Houssin (Professeur de chirurgie à l'université Paris-Descartes), et Jean-Hervé Lorenzi (Président du Cercle des économistes)
Outre les tables-rondes du colloque qui doivent permettre « de créer un lieu de dialogue ouvert porteur de nouveauté », Alexandre André, directeur général de la Fabrique d’Assurance a présenté à cette occasion, en exclusivité, le résultat d’un an de réflexion de trois groupes de travail au travers un Livre Blanc intitulé : « La micro-assurance : mutualisation assurantielle et fragmentation de la société. Les nouvelles frontières de l’assurance dans le monde. » Après une analyse comparative de la micro-assurance à l’échelle mondiale, ce livre démontre que la micro-assurance ne concerne pas seulement les plus pauvres, mais aussi les plus vulnérables. Il s’agit de tous ceux qui, à un moment de leur vie, sont en difficulté (femmes, divorcés, chômeurs, malades, expulsés de leur logement, jeunes entrepreneurs, victimes d’épidémies ou de catastrophes naturelles) ou ceux qui le sont de manière chronique (pauvres, exclus, immigrés, réfugiés politiques). Pour eux, « la soupape de financement économique par la micro-assurance est un formidable moyen pour rebondir ou démarrer vers une voie meilleure » précise Jean-Hervé Lorenzi, président du cercle des économistes et président du pôle de compétitivité Finance innovation, dans la préface de ce Livre Blanc. L’ouvrage permet également d’affiner la définition de la micro-assurance qui consiste à proposer des offres à un « prix abordable » pour des personnes ayant des revenus faibles, voire insuffisants pour bénéficier de l’assurance traditionnelle, et de ce fait recouvre plusieurs notions qui, selon les conclusions du livre, pourraient « entraver » son adaptation dans les pays industrialisés.
2e table ronde avec (de g. à dr.) : Alexandre André (Directeur général de la Fabrique d'assurance, Christian Saout, magistrat administratif), Etienne Caniard (Conseiller du CESE, Pierre-Yves Geoffard, directeur de recherche au CNRS), et Jérôme Kullmann (Directeur de l'institut des assurances de Paris-Dauphine)
Enfin, ces réflexions sur la micro-assurance aboutissent à dégager plusieurs pistes d’actions pour développer le marché de la micro-assurance dans les pays occidentaux et en particulier en France. Ciblées par type d’acteurs (assurés, assureurs, acteurs publics...), elles proposent par exemple d’encourager les futurs assurés en simplifiant les démarches administratives et en réduisant les options et les exclusions des produits. Il pourrait également s’agir de mettre en place un dispositif assurantiel spécifique pour les publics fragilisés ou de développer une couverture logement universelle pour les locataires... Pour les « opérateurs », une des pistes serait d’utiliser un canal digital simple pour la souscription ou d’assurer la promotion par des réseaux de proximité...
Pour les acteurs publics, il s’agirait de favoriser l’essor de la micro-assurance en sensibilisant les relais de proximité existants : micro-crédit, Caisse d'Allocations Familiales (CAF), Caisses de retraite, Pôle Emploi, Aide Personnalisée au Logement (APL), … pour mieux identifier les besoins en matière de micro-assurance ou encore de développer l’information et de simplifier les dispositifs… « Après cette réflexion qui a permis de dégager des pistes d’actions à la fois réalistes et réalisables pour lever les freins au développement de la micro-assurance en France, les travaux de la Fabrique d’Assurance porteront sur la thématique de l’invalidité. Dans un contexte de progrès scientifiques, il s’agit d’explorer de nouvelles pistes concernant les contenus assurantiels et les solutions d’indemnisation de l’invalidité. D’autres ateliers, tel que « l’impact du digital », verront ensuite le jour. » conclut Jean-Louis Bancel, Président de la Fabrique d’Assurance.